#Gabon: «Ça Suffit Comme Ça» réagit à la répression policière contre les étudiants

Communiqué de la Société Civile libre Gabonaise suite à la répression policière survenue le 18 avril 2012 à l’Université de Libreville et à la détention arbitraire des étudiants.

Libreville (Gabon), 21 Avril 2012. Dans le cadre de la recherche des solutions à la crise qui secoue l’Université Omar Bongo, les étudiants ont organisé une réunion pacifique le mercredi 18 avril au sein du campus universitaire pour réaffirmer leurs revendications, jugées légitimes par toutes les parties, demander le départ de la gendarmerie de l’Université et solliciter l’implication personnelle du Chef de l’État à afin de trouver une solution définitive à cette situation qui n’a que trop duré.

En réponse à cette manifestation pacifique, le gouvernement a donné l’ordre au contingent de la gendarmerie en faction au sein de l’université appuyé par les unités de police de violenter, de brutaliser et de procéder à l’arrestation des étudiants à l’intérieur du campus et dans les différents quartiers de Libreville. Plusieurs étudiants ont été blessés, d’autres sont arrêtés et incarcérés dans les geôles de la police et de la gendarmerie, ils seront présentés au procureur ce lundi 23 avril.

A travers cet acte de violence inqualifiable, le pouvoir émergent vient de réaffirmer à la face du monde son caractère brutal et répressif, sa volonté de taire toutes les voix discordantes et sa détermination à ne pas trouver des solutions aux problèmes qui minent la bonne marche du pays.

 

Sinon comment comprendre la facilité et la célérité qui caractérisent le gouvernement et le Président de la République quand il s’agit d’effectuer des dépenses somptueuses, inutiles et improductives pour le pays et leur volonté à ne rien céder quand il s’agit de faire face aux problèmes de l’éducation, de la santé, du logement… des Gabonais?

Que coûte la finalisation des travaux de réfection d’un pavillon au campus universitaire face aux honoraires distribués gracieusement à Pelé, à R.Kelly, à Akon, ou à Fally Ipoupa, juste pour venir amuser la galerie pendant quelques minutes et satisfaire aux caprices du prince? Que coûte la construction de quelques salles de classes, d’une maternité à l’hôpital général et de son alimentation en eau potable, de quelques bâtiments pour accueillir le surplus des malades obligés de se faire perfuser debout par rapport au 65 milliards de francs dépensés pour acquérir un hôtel particulier à Paris? Que coûte la bourse des étudiants par rapport aux montants non justifiés et improductifs affectés pour le fonctionnement de l’Agence Nationale des Grands Travaux dont les résultats ne se font pas voir ? Combien nous coûte la communication du chef de l’État et ses multiples voyages de prestige? Combien nous a coûté l’organisation des Conseil des Ministres décentralisés dont les projets retenus n’ont connu aucun début d’exécution ?

Face cette dérive autoritaire du Pouvoir-Emergent et à sa volonté de taire toutes les voix discordantes tout en maintenant le pays dans une situation de non développement au profit de l’enrichissement d’une minorité d’« illuminés-arrogants », le Mouvement « ça suffit comme ça » demande aux étudiants, élèves, enseignants, parents d’élèves et à tous les démocrates gabonais de se mobiliser et de faire échec à ce projet macabre de destruction de notre système éducatif, de chosification du Gabonais, de pillage de nos ressources et de liquidation de notre pays.

D’ores et déjà, tout en demandant aux étudiants de ne pas céder aux menaces et aux intimidations, le Mouvement « ça suffit comme ça » appelle les Gabonais, à se rendre massivement au tribunal de Libreville ce lundi 23 avril pour soutenir les étudiants et exprimer leur refus à la dictature.

Contacts Presse :

Mouvement Citoyen et populaire «Ça Suffit Comme Ça»

Georges MPAGA : Porte parole national et Président du Conseil d’Administration du Réseau des Organisations Libres de la Société Civile Pour la Bonne Gouvernance au Gabon (ROLBG) : 241 07 51 99 32 : gmpaga@yahoo.fr

Bruno ONDO MINTSA : Porte parole international en France : e-mail: ondomib@yahoo.fr : tel : +33 631 603 900

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#Gabon: Un ancien candidat à l’élection présidentielle interpelle François Hollande

Lettre de M. François Ntoutoume Ngoua à M. François Hollande

 

Libreville, le 18 avril 2012

A Monsieur François Hollande

Candidat du Parti Socialiste français à l’élection présidentielle du 22 avril 2012


Monsieur le candidat,

La crise politique, économique, sociale et culturelle dans laquelle est plongé mon pays le Gabon résulte du délitement des valeurs morales, républicaines et démocratiques.

Cette crise a particulièrement été amplifiée par le résultat de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009, résultat ayant abouti à la victoire fortement contestée d’Ali Ben Bongo Ondimba, fils de feu Omar Bongo Ondimba qui a présidé le Gabon sans partage et sans discontinuer pendant quarante deux ans.

Ce nouveau pouvoir qui s’est installé au Gabon, grâce à diverses complicités, dans le souci de préserver et de défendre les intérêts du clan Bongo Ondimba et de ses affidés ne me semble pas être en mesure de garantir de façon pérenne l’épanouissement des peuples gabonais et français aspirant au changement.

Ce changement que souhaitent ardemment les français est indubitablement incarné par votre candidature à la tête de l’Etat français et votre accession à cette haute et prestigieuse fonction saura, j’en suis convaincu, mettre fin aux relations occultes, confuses et ambiguës savamment entretenues par la nébuleuse “françafrique“ initiée et implantée par des personnes avides de leurs propres intérêts et qui a donné l’image  d’un groupement n’ayant aucun respect   des valeurs de démocratie et de justice sociale en Afrique francophone. Votre vision et votre projet pour la France et pour l’Afrique sont, dans ce sens, très encourageants.

La France, que je souhaite avec ferveur voir être dirigée par vous à l’issue de ce scrutin présidentiel, se devra donc pour cela, d’écrire ensemble avec le Gabon une nouvelle page de leur histoire politique, économique et culturelle commune axée sur le respect des valeurs de la démocratie et du partenariat actif et dynamique au profit de leurs peuples respectifs.

Dans cet esprit, moi qui me suis finalement coalisé avec d’autres candidats autour de la candidature d’André Mba Obame lors de l’élection présidentielle du 30 août 2009, tenue à la suite du décès du président Omar Bongo Ondimba et au cours de laquelle le peuple gabonais a réellement manifesté son désir de changement en votant massivement pour Monsieur André Mba Obame et non pas pour celui qui a été officiellement déclaré élu, m’engage par la présente à vous apporter mon soutien pour ce qui est de votre conception de la politique africaine.

Je vous prie de croire, Monsieur le candidat, en l’assurance de mes vœux de parfaite réussite pour ce scrutin présidentiel auquel vous participez et pour lequel vous portez les immenses espoirs des peuples français et gabonais.

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Jean Ntoutoume Ngoua

Ancien candidat à l’élection présidentielle

Gabonaise du 30 août 2009

Tel. : (+241) 07872350

Email : ntoutoumengoua@yahoo.fr

Libreville – Gabon

La Société civile du #Gabon répond à M. Nicolas Sarkozy, Président sortant de la République française

COMMUNIQUE PRESSE

Réponse à M. Nicolas Sarkozy, Président sortant de la République française

Au terme d’une rencontre avec le nouveau Président de la République du Sénégal, le peuple gabonais a eu la surprise d’entendre par voie de presse M. Sarkozy, Président sortant de la République Française citer le Gabon comme modèle de transition démocratique.

Ces déclarations ne scandalisent personne au Gabon. En effet, l’accueil réservé à ce dernier lors des obsèques du défunt Président Bongo et sa précipitation à reconnaitre l’élection d’Ali Bongo avant la fin du processus électoral confirmait ce que le peuple Gabonais redoutait : la démocraticide, fruit du sarkozysme !

Si vous êtes d’un cynisme politique au point de méconnaitre le choix du Peuple Gabonais, ayez au moins l’honnêteté de reconnaitre que plusieurs voix se sont levées pour dénoncer le scandale démocratique issu des élections présidentielles de 2009 au Gabon : la société civile française, câbles de WikiLeaks, le film documentaire FrançAfrique diffusé sur les chaines publiques françaises… Et tout récemment, la justice française qui vient de débouter Ali Bongo dans son procès contre Yannick Jadot qui l’a traité de dictateur est un élément supplémentaire.

Si vous avez du mépris pour le Peuple Gabonais, ayez au moins du respect pour les Institutions françaises. C’est à Dakar que vous avez estimé que l’Afrique n’était pas encore entrée dans l’histoire. Et aujourd’hui, vous faites encore l’injure au Peuple Sénégalais en osant comparer la brillante prestation démocratique de ce pays avec le bain de sang ivoirien et le scandale démocratique du Gabon.

Enfin, le mouvement citoyen « ça suffit comme ça » du Gabon, après un communiqué soupçonnant l’ombre de Sarkozy à travers la fondation Cécilia à Libreville en période électorale, constate une nouvelle fois une bien curieuse formule de financement de campagne : récupérer le sursaut démocratique sénégalais après avoir œuvré pour une succession dynastique dans ce pays, au prix d’une enveloppe.

Auriez-vous oublié que votre quinquennat a eu la particularité d’imposer des amis au pouvoir à défaut de mettre leur fils même si votre tentative en France n’a pas prospéré ?

Libreville, le 19 avril 2012

Contacts Presse :

Gabon : Georges MPAGA : Porte parole national, Président du Conseil d’Administration du Réseau des Organisations Libres de la Société Civile pour la Bonne Gouvernance au Gabon ( ROLBG) : (241) 07519932 : gmpaga@yahoo.fr

International : Bruno Ondo Mintsa : Porte parole international en France : E-mail : ondomib@yahoo.fr : Tel : +33631603900

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